Le grand-père au volant

le grand-père au volant
J'avais dix ans quand mon père acheta sa première voiture.

C'était une vieille voiture, qui avait déjà beaucoup roulé.

 Elle ne ressemblait pas aux belles automobiles d'aujourd'hui, brillantes et rapides.

 Elle nous parut cependant merveilleuse.



C'est par un bel après-midi de juillet que mon père amena Rosalie jusqu'à la maison . Rosalie , c'était le nom qu'il avait donné à sa voiture.

Monte, me dit-il avec un large sourire . Viens avec moi faire une promenade dans ma Rosalie .
Je m'assis sur le siège à coté de mon père , et la voiture démarra J'étais émerveillé; un peu inquiet aussi.
Le monteur faisait un bruit terrible, les portes craquaient , la voiture dansait. J'avais peur de la voir tomber en morceaux .
 Mais le voiture était solide. Mon père la garda dix ans .
Rosalie fit bonheur de la famille.
Tous les dimanches, elle nous emmenait pour une longue promenade.

Nous allions rendre visite à des oncles ou à des tantes qui habitaient à la campagne.
Nous allions à la pêche. Ou bien nous partions dans la foret, pour ramasser des champignons .

Grace à Rosalie, j'ai connu des dimanches bien agréables. Tout changea le jour où mon grand-père, qui venait d'avoir soixante ans , se mit en tète d'apprendre à conduire la voiture.

le grand-père au volant

A partir de ce jour-là, la promenade en voiture devint chaque dimanche, un sujet de dispute familiale.
  Il fait beau, disait mon père. Nous pourrions aller faire un pique-nique dans la foret.

Mais ma mère et ma grand-mère refusaient de préparer le déjeuner qu'on devait emporter pour manger sur l'herbe.

Si grand-père prend le volant, disaient-elles, nous préférons rester à la maison
Cela mettait grand-père dans une belle colère.

Voyez-donc ces poules mouillées ,, disait-il
Mais finalement grand-père se calmait , et promettait de laisser mon père conduire la voiture .
On partait Mais grand-père s'arrangeait toujours pour s'installer au volant au moment du retour. Maman se fâchait: Nous préférons rentrer seules , disait-elle.

Mais grand-père ne bougeait pas de sa place. Il attendait, sans rien dire , que tout le monde se décide à monter
le grand-père au volant










Alors commençait l'aventure. Mon grand-père lançait le moteur à fond , comme un moteur d'avion. Et brusquement, il Sur deux cents mètres nous étions secouée d'avant en arrière, et jetés les uns sur les autres. Ma mère criait. Grand-mère manquait de s'évanouir. Et papa se pinçait les lèvres pour ne pas rire.





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